Présentez-nous
les moments marquants de votre parcours dans la profession.
Le premier souvenir
marquant ma formation a été mon passage à l’école hôtelière de Strasbourg, sous
les ordres de M.Koscher, un homme dur sur la consigne - sur tout en fait - mais
qui nous a tant appris…c’était tellement dur que déjà, à l’époque, au bout du 1er
trimestre, presque 20% des élèves jetaient l’éponge.
Ensuite, je garde un
grand souvenir de mon passage chez la Mère Poulard, au Mont Saint Michel, en
1972. J’y ai fait un stage de quelques mois, c’était la première fois que je
travaillais dans un étoilé Michelin, mais surtout la première fois que je
voyais autant de monde. C’est simple, on était archi-complet tout le temps et,
malgré le flux touristique, la volonté était de faire de la cuisine
gastronomique pour chacun des clients des deux ou trois services du déjeuner et
des deux services du dîner.
C’est finalement la seule
« grande maison » que j’ai faite, pour le reste j’aidais bien
évidemment ma famille, les hommes à la vigne, les femmes qui tenaient le bistro
du village. Après l’armée, en 1976, je suis revenu au village et, dès 1979,
nous avons entrepris de grands travaux pour créer le restaurant et la cuisine
là où elles sont actuellement. C’est là que nous avons commencé à avoir des ambitions
gastronomiques. Nous avons créé l’hôtel en 89, décroché l’étoile en 90, étoile
maintenue pendant plus de 20 ans.