mardi 28 mai 2013

L'Agneau, mise en bouche


Au nord de l’Alsace et dans ce paysage qui vallonne à tout bout de champ, se trouvent Pfaffenhoffen et L’Agneau, cette belle table où la famille Ernwein accueille, avec douceur, les gourmands depuis bientôt 250 ans.

Au milieu des champs éclatants de jaune-colza et de vert-blé tendre, où se dressent les derniers échalas de houblon, la route monte et descend calmement et nous mène simplement vers cette grande maison de petite ville, agréable et patinée, où trois des femmes de la famille  régalent leur clientèle de leur bienveillance et de leur gentillesse. 


Depuis le départ du papa, c’est Gisèle, la maman, qui tient haut la barre, avec l’aide « plus-que-précieuse » de ses deux filles, Anne en cuisine et Viviane en salle. Désormais ce sont elles qui, avec évidence et naturel, donnent le tempo de cette adresse aux deux visages.

Forte de sept générations les précédant, l’art d’accueillir coule dans les veines de cette famille, partisane de l’art du bien-vivre. Ainsi, pendant la grande majorité de l’année, elles proposent, dans la salle, une cuisine gastronomique et appliquée qui a peu à envier aux étoilés, et, pour le plaisir, elles privilégient plutôt le jardin dès les beaux jours, avec une cuisine plus simple, une carte fraîcheur et des cuissons au feu de bois.



Mais, en ces jours de printemps, c’est par la grande porte que nous sommes venus découvrir cette adresse et nous n’avons pas résisté, une nouvelle et dernière fois avant cinq mois (retour des formules jeunes le 1er novembre), à goûter la « Formule Jeunes® » maison, composée essentiellement des plats phares de la carte.

Avec une coupe de champagne Montaudon, on nous apporte alors une assiette de frivolités, avec un tartare de betterave bien relevé par le vinaigre de framboise, un gaspacho classique très agréable, avec du croquant - concombre et céleri branche - et très bien parfumé par le poivron. Pour la fin de l’apéritif, on se garde le joli tartare de thon, avec coriandre et perles de wasabi, une nouvelle fois vraiment bien assaisonné, ce qui semble déjà être la signature de la cuisine d’Anne Ernwein et de cette adresse aux charmes féminins. 


 Pour s’en convaincre et nous régaler ensemble, je vous invite, pour la suite de ce menu, dès demain, à un compte rendu épicurien sur ce même Blog des Etoiles d’Alsace.    

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